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Ressources et outils :

Ecrit par

Véronique Clevenot-Roux, Risk Consulting Country Manager France, É«¶à¶àÊÓÆµet Denis Bousquet, Global Chief Technical Officer, Space Underwriting, AXA XL

Le marché des données spatiales est en plein essor et offre  de nouvelles opportunités pour les assureurs. Elles vont en effet leur permettre d’optimiser leur compréhension des risques et de proposer des solutions plus percutantes, que ce soit en souscription, en prévention ou en gestion de sinistre. 
 
Depuis les années 1950, un peu plus de 10 000 satellites ont été lancés. Or, leur nombre en orbite pourrait bientôt atteindre les , les opérateurs de satellites profitant de technologies plus avancées et de la demande grandissante pour les services offerts. À elle seule, la méga constellation Starlink d’Elon Musk vise à lancer pas moins de 42 000 satellites, tandis que la société française a soumis le projet d’une constellation composée de 116 000 satellites.

Avec l’arrivée d’opérateurs commerciaux ou privés, une révolution se profile sur le marché des satellites. Plus petits, les satellites gagnent en puissance tout en étant moins chers : selon , le coût moyen de fabrication et de lancement d’un satellite est aujourd’hui inférieur d’environ deux tiers à celui des années 1990. Dans le même temps, les capteurs spatiaux recueillent des données toujours plus précises et variées. Les capteurs optiques révèlent des images d’une résolution de plus en plus fine de la surface de la terre et de l’activité humaine, tandis que ceux hyperspectraux sont capables d’analyser à distance l’air, le sol et l’eau. Enfin, au sol, les services Cloud et l’intelligence artificielle permettent d’extraire de toutes ces données spatiales des renseignements précieux et de les valoriser. 

Tirer parti des données spatiales

Les progrès de la technologie offrent des opportunités passionnantes dans le domaine de l’assurance et de la gestion des risques grâce à l’exploitation des images satellitaires et des données sensorielles. Acteur de premier plan de l’assurance spatiale, É«¶à¶àÊÓÆµétudie aujourd’hui les moyens d’intégrer l’imagerie spatiale et les données sensorielles dans l’ensemble du cycle d’assurance : souscription, prévention et gestion des sinistres.

Ces dernières années, les données satellitaires sont devenues un outil précieux pour les assureurs, en facilitant l’évaluation et l’analyse des sinistres En cas de catastrophe naturelle notamment, tel un grave séisme, une tempête ou un incendie de forêt, l’imagerie spatiale aide les assureurs à rapidement évaluer la nature et l’ampleur des dégâts, en particulier dans les zones difficilement accessibles ou dangereuses après le sinistre. Les moyens sont ainsi déployés plus rapidement et efficacement pour atténuer les pertes et accélérer la gestion des indemnisations. 

Une nouvelle vision du risque

L’exploitation des données satellitaires en matière de sinistres n’est qu’un début. L’imagerie spatiale étant de plus en plus accessible et précise, É«¶à¶àÊÓÆµcommence à l’utiliser pour aider les souscripteurs à évaluer et à quantifier les expositions. Conjuguée à l’IA, l’exploitation de vues aériennes à jour et de qualité permet de détecter l’évolution des risques sur un site donné, comme l’ajout de panneaux photovoltaïques ou la présence de stockage externes, et fournit une représentation visuelle des risques identifiés.

Les risques de catastrophes naturelles étant la cause de sinistre générant les dommages les plus importants et un souci majeur des clients, il est naturel de s'y intéresser en priorité.
En s’appuyant sur l’imagerie spatiale et la modélisation, les souscripteurs peuvent visualiser l’impact d’une inondation sur un site et le risque au regard de son environnement. Les données satellitaires permettent par ailleurs de mieux identifier les concentrations de risques dans les ports et/ou en stockage et les éventuelles vulnérabilités dans les chaînes d’approvisionnement et les infrastructures critiques. 

Plus les souscripteurs ont une vision granulaire du risque, plus ils sont en mesure d’appliquer des primes et des conditions adéquates, ou de recommander des mesures de prévention. L’utilisation plus large des données satellitaires dans la souscription devrait également accélérer le processus d’évaluation des risques et potentiellement réduire les demandes d’informations auprès des clients à long terme. En outre, si les données satellitaires ne fournissent pas une vue d’ensemble, elles concourent à améliorer l'évaluation des risques, éclairent la prise de décision et les conditions, déclenchent de nouvelles visites de site et permettent des échanges plus approfondis. Un assuré mieux averti d’un problème est en mesure de prendre des mesures pour améliorer la qualité du risque.

Une surveillance des risques en continu et à distance

S’il n’est à ce jour pas réaliste d’effectuer une visite de risque exhaustive sur tous les sites de nos clients (certains assurés possédant plusieurs centaines, voire des milliers de sites, partout dans le monde), les données géospatiales alimentées par l’IA en faciliteront le déploiement à distance. Grâce aux images satellitaires exploitées avec l’IA, nous entendons évaluer à distance près de la moitié des risques matériels à moyen terme, en plus des visites sur sites classiques. 

L’imagerie spatiale ne remplacera pas les visites de risques sur site, mais aidera les ingénieurs et les consultants à sélectionner et à prioriser les sites, en identifiant au préalable les zones qui méritent une attention particulière. Nos clients et les captives peuvent également bénéficier directement des visites de risque à distance, car elles offrent un moyen économique d’évaluer et de surveiller potentiellement un grand nombre de sites répartis dans le monde entier. Alors que nos souscripteurs et nos équipes risk consulting utilisent les données satellitaires pour mieux évaluer les risques et expertiser les actifs au cas par cas, le processus sera de plus en plus automatisé et étendu à un éventail plus large de risques et de clients. 

Grâce à l’IA, l’analyse des données satellitaires ouvrira la voie à une surveillance continue des risques. Les assureurs pourront ainsi mieux comprendre les évolutions des sites au fil du temps – comme de nouveaux bâtiments ou la qualité de l’entretien – et de leur environnement ou des infrastructures critiques, comme l’entretien des installations de protection contre les inondations ou les incendies de forêt.

Développer des services pour lutter contre le changement climatique 

Les données satellitaires sont en voie de devenir un allié très important dans la lutte contre le changement climatique et la transition réussie vers la neutralité carbone, deux des plus grands enjeux auxquels sont confrontés les organisations et les risk managers aujourd’hui. Les données spatiales jouent déjà un rôle important dans la prévention des catastrophes naturelles et les interventions d'urgence. Gouvernements et scientifiques les utilisent par ailleurs pour surveiller l'environnement : mesure des émissions de gaz à effet de serre, suivi de la déforestation, efficacité énergétique ou lutte contre la pollution.

Grâce aux données satellitaires, il sera plus facile de comprendre les expositions aux risques liés au changement climatique. Bien qu’elles n’en soient encore qu’à leurs débuts, ces données seront de plus en plus utilisées pour évaluer l’exposition aux risques naturels des actifs et des infrastructures clés, et pour éclairer les mesures de prévention et/ou d’atténuation des risques. Il sera par ailleurs envisageable de surveiller les actifs dangereux ou éloignés, tels que les éoliennes offshores, ou à identifier les zones à haut risque d’incendie de forêt ou d’inondation. Les données spatiales pourraient être utilisées pour aider à optimiser les opérations et à améliorer l’efficacité énergétique.

A terme, ces données contribueront au développement de nouveaux produits et services d’assurance, tels que des évaluations des risques climatiques et des solutions de modélisation d’impact ou des solutions paramétriques. À titre d’exemple, AXA utilise l’imagerie spatiale pour fournir une assurance paramétrique : les satellites permettent de surveiller les précipitations, la sécheresse et la maturité des cultures, et donc de déclencher les indemnisations.

Un pas de géant 

L’économie de l’espace commercial a progressé de plus de 60 % au cours de la dernière décennie et est aujourd’hui évaluée à près de .

Elle pourrait atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici 2030, selon . À mesure que la disponibilité des données spatiales augmentera et que les coûts diminueront, les assureurs seront en mesure d’étendre l’utilisation des données satellitaires et de les intégrer à la souscription, à la prévention et à la gestion des sinistres.

Enfin, l’accès à davantage de données géospatiales de meilleure qualité multipliera les opportunités de mieux comprendre et d’atténuer les risques et de prévenir les sinistres, au bénéfice des assureurs et des assurés. 

 

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