
Tout le monde aime les pandas !
February 12, 2018
Ecrit par $name
Est-ce en raison de leur bouille ronde et de leurs grands yeux noirs ? De leur attitude sympathique ? Ou bien de leur style de vie décontracté ? Difficile à dire, exactement, et pourtant –c’est clair– tout le monde aime les pandas.
Ces animaux sont plébiscités depuis que le gouvernement chinois a commencé à en offrir à différents pays, dans les années 1950. En 1972, la Chine a, par exemple, offert deux pandas géants, Ling-Ling et Hsing-Hsing, aux États-Unis, après une visite historique de Richard Nixon.
De bon augure
La Chine continue à offrir des pandas géants à différentes nations –avec un certain nombre de conditions– et lorsqu’elle le fait, c’est souvent une bonne nouvelle pour l’ensemble des parties prenantes.
Pour le gouvernement chinois, c’est une opportunité de se positionner en tant qu’allié. Et quand les pandas arrivent à destination –il s’agit la plupart du temps d’un mâle et d’une femelle qui seront amenés à procréer– les hauts dignitaires chinois et du pays d’accueil les accueillent en grande pompe ; une occasion qui ne peut que promouvoir de bonnes relations entre chefs d’états.
Ces arrangements profitent également à la Chine qui s’efforce de restaurer la population de pandas géants. L’une des conditions associées à ces dons est que la Chine n’offrent pas ces animaux per se, elle les loue. Pour bénéficier de ce privilège, les zoos doivent débourser un million de dollars par an, qui sont reversés aux programmes chinois de conservation et de reproduction de l’espèce.
Ces derniers sont d’ailleurs une réussite puisque le nombre de pandas géants dans le monde augmente. On estime que 1900 pandas géants vivent en liberté et que 300 sont en captivité. L’espèce, qui était précédemment en voie de disparation est désormais, depuis 2016, classifiée comme vulnérable.
Et puisque tout le monde aime les pandas géants, il n’est pas surprenant que les zoos se battent pour les accueillir. Après tout, les pandas, ça fait vendre. Plus de 20 000 personnes ont rendu visite à Ling-Ling et Hsing-Hsing lors de leur premier jour au zoo de Washington, et plus d’un million de personnes durant leur première année aux États-Unis.
Enfin, c’est également une bonne nouvelle pour les pandas eux-mêmes. La Chine n’offre que des pandas nés en captivité, et il est quasiment certain que ceux-ci ne seraient pas en mesure de survivre dans la nature. Les pandas géants ne sont pas des animaux sociables ; il leur suffit, pour être heureux, de passer la journée, seuls, à mâcher du bambou. Leurs enclos sont en général grands et bien tenus –c’est d’ailleurs l’une des autres conditions posées par le gouvernement chinois.
L’assurance des animaux en transit est une niche qui se développe. De plus en plus de zoos et d’aquariums partagent leurs animaux, notamment pour permettre à des espèces vulnérables ou en voie de disparation de se reproduire.
Récemment, ce sont Meng et Jiao Qing –en chinois, beau rêve et chéri– qui ont été accueillis par la chancelière allemande Angela Merkel et le président chinois Xi Jinping au zoo de Berlin, dans un enclos dont la construction a couté 9 millions d’euros ; un événement que certains médias ont qualifié de distraction bienvenue. Quoi qu’il en soit, le zoo de Berlin s’attend à ce que les visiteurs affluent.
Des animaux précieux
Pour les pays qui accueillent ces animaux et les zoos qui en abritent, ces prêts du gouvernement chinois représentent de véritables investissements. Les zoos, en particulier, développent souvent des campagnes marketing sophistiquées autour de leurs pandas géants, pour s’assurer que les visites couvrent les frais associés à leur maintenance ainsi que la somme qu’ils doivent verser chaque année à la Chine.
Et c’est pour cette raison que de nombreux zoos assurent leurs pandas géants, à la fois in situ et en transit.
XL Catlin est l’un des leaders pour ce type de couvertures. Nos polices permettent de protéger les zoos dans le cas où l’un de leurs pandas serait blessé ou mourrait, durant son transport ou bien au zoo. Si un couple de pandas se reproduit, nous assurons également leurs petits, dès qu’ils passent le cap des six mois.
Ces nourrissons demandent beaucoup de temps et d’efforts de la part des zoos. Ils ne commencent à ramper qu’à partir de 75 jours et la moitié des grossesses correspond à des jumeaux. Dans la nature, la femelle panda s’occupe d’un de ses petits, et l’autre tend à mourir. En captivité, les gardiens de zoos aident la mère à maintenir ses deux nourrissons en vie.
Des couvertures de plus en plus demandées
Nous sommes également l’un des plus grands acteurs de l’assurance d’animaux de zoos et d’aquariums. Le gros de notre activité correspond à l’assurance d’entreprises d’élevage et de chevaux, mais les animaux exotiques représentent tout de même une part non négligeable de notre portefeuille.
Nous avons ainsi récemment assuré un poisson-scie de 3,5 mètres de long, lors d’un déplacement entre l’Asie et le Moyen Orient. Nous assurons également des girafes, des loups, des éléphants, des dauphins et des pingouins.
L’assurance des animaux en transit est une niche qui se développe. De plus en plus de zoos et d’aquariums partagent leurs animaux, notamment pour permettre à des espèces vulnérables ou en voie de disparation de se reproduire.
Grâce aux avancées dans le domaine du transport, ces échanges sont plus faciles qu’auparavant. Certaines compagnies aériennes internationales offrent un accès à des conteneurs spécialement conçus pour le transport d’animaux. Les grands aéroports ont également créé des terminaux dédiés pour accueillir chiens, chats, chevaux, oiseaux, poissons, ainsi qu’un certain nombre d’animaux de zoos comme les pandas, les tigres et les pingouins. L'aéroport de Francfort, notamment, dispose d’un lounge pour les animaux –qui voit défiler chaque année une véritable arche de Noé.
Bien que le stress soit toujours une considération pour les animaux en transit, le type de conteneurs utilisés et une meilleure compréhension des conditions dans lesquelles ces différentes espèces doivent se déplacer ont permis de réduire ce risque. Pour le transport du poisson-scie de notre client, nous avons utilisé un aquarium oxygéné géant.
La plupart de ces voyages se déroulent sans heurts, mais les problématiques liées au déplacement de ces créatures de valeur sont nombreuses. Une connaissance de ces dernières et une solide expérience sont nécessaires pour assurer ce risque correctement.
Meng Meng et Jiao Qing, par exemple, ont embarqué à bord de conteneurs spécialement conçus, remplis de provisions, sous l’œil attentif de deux experts chinois, ainsi que du vétérinaire en chef du zoo de Berlin. Pendant le voyage entre Chengdu et l’Allemagne, qui a duré 12 heures, ils auraient été parfaitement égaux à eux-mêmes et passé l’intégralité du vol à mâcher du bambou.
Robert Heinzl est un souscripteur dédié à l’assurance des animaux, du bétail et de l’aquaculture chez XL Catlin à Londres. Il peut être contacté à robert.heinzl@xlcatlin.com.
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