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Souscriptrice,Assurance des Å“uvres d’art et des objets de collection

Le 23 avril est la Journée Mondiale du livre et du droit d’auteur –un événement annuel organisé par l’UNESCO qui vise à encourager, en particulier les plus jeunes, à découvrir le plaisir de la lecture.

La journée fut initialement instaurée en Espagne en 1923 par un groupe de libraires catalans, dans le but d’honorer l’écrivain Miguel de Cervantès, décédé un 23 avril –une date qui coïncide également avec l’anniversaire de la mort de William Shakespeare. L’initiative n’est cependant pas célébrée à la même date dans l’ensemble des pays participants.

Au Royaume Uni, elle l’est le premier jeudi du mois de mars, afin d’éviter un conflit avec les vacances de Pâques. World Book Day y est célébrée dans les écoles, à travers le pays. Les enfants –et les enseignants– se déguisent en leur personnage de littérature préféré, obligeant ainsi leurs parents à concevoir, souvent à la dernière minute, des costumes de Gruffalo, de Chat botté et de Fifi Brindacier.

Et pendant ce temps-là, à Alcalá de Henares, en Espagne, un marathon de lecture de Don Quichotte se tient… sur deux jours.


Les livres de collection

A l’heure où les tablettes et autres outils de lecture électroniques rencontrent un succès certain, les livres –dans leur format originel– restent, pour beaucoup, des objets de convoitise. Et certains lecteurs avides les collectionnent, comme d’autres collectionnent l’art, ou le vin.

En septembre 2017, une édition manuscrite originale du Livre de Mormon a été vendue pour la maudite somme de 35 millions de dollars, la somme la plus élevée jamais déboursée pour un livre. En 1994, Bill Gates s’est, quant à lui, offert le Codex Leicester, une collection de carnets contenant les écrits de Léonard de Vinci, pour 30,8 millions de dollars.

En 2007, une version manuscrite des Contes de Beedle le Bard de J.K Rowling, illustrée par l’auteure elle-même, fût mise en vente pour la bonne cause. L’enchère gagnante, de 1,95 millions de livres sterling, est la plus élevée, à ce jour, pour un manuscrit contemporain.

La British Library suggère un certain nombre de mesures pour limiter ces risques, comme la formation adéquate des transporteurs, le choix de ces derniers, et le catalogage des ouvrages transportés.

Ces exemples sont, bien entendu, extrêmes. Cependant, les livres rares, les livres anciens et les éditions originales peuvent être acquis pour des sommes considérables –et devenir, pour leurs propriétaires, des possessions inestimables.


Protection et gestion du risque

Comme pour tout objet de collection, il est possible de gérer –et de transférer– les risques associés à ces livres, afin de les protéger au mieux.

Les risques les plus importants, pour les collections de livres, sont les vols, les dégradations –dues à l’humidité ou la lumière– et les déchirures ou les taches causées par leur manutention.

Afin de protéger ces objets de valeurs, leurs propriétaires peuvent mettre en place un certain nombre de mesures ayant trait à leur stockage et à leur présentation.

Les pièces dans lesquelles des livres sont entreposées, par exemple, doivent être équipées d’hydromètres pour maintenir le niveau d’humidité entre 45% et 55% et la température à 20 degrés Celsius.

Des détecteurs de fuites peuvent par ailleurs être installés dans les pièces équipées de faux plafonds, afin d’en alerter les propriétaires dans le cas où un problème surviendrait avec une canalisation. Et si la pièce a des fenêtres, une protection spéciale peut être appliquée pour filtrer les rayons ultraviolets.

Lorsque les collections sont en transit, d’autres risques sont à prendre en considération, comme le détaille le service conservation de la British Library de Londres. Dans un rapport publié par ce dernier, la bibliothèque présente les risques associés au déplacement de ces livres, ainsi que leurs causes.

Selon ce rapport, ces risques sont influencés par le nombre d’objets en transit, l’absence d’inventaire, la formation du personnel, et un manque de temps et d’espace.

Chacun de ces facteurs représente une menace potentielle pour l’intégrité de la collection transportée, la sécurité du personnel, et un risque de vol et de perte accidentelle.

La British Library suggère un certain nombre de mesures pour limiter ces risques, comme la formation adéquate des transporteurs, le choix de ces derniers, et le catalogage des ouvrages transportés.

Les assureurs peuvent également offrir une forme de protection pour ces collections, qu’elles soient entreposées ou en transit.

Des couvertures d’assurance permettant de couvrir des livres rares ou de valeurs contre le risque de dégradation par l’humidité, le feu, le vol, voire même les catastrophes naturelles et le terrorisme, sont disponibles.

Il est, cependant, impossible d’estimer la valeur d’un bon livre. Comme le disait l’écrivain américain H.P. Lovecraft : « Je ne pourrais vivre une semaine sans ma bibliothèque ; je me séparerais de l’ensemble de mes meubles et dormirais par terre avant de me séparer du millier de livres que je possède. »


Christèle Pautet est une spécialiste de l’assurance des œuvres d’art et des objets de collection chez XL Catlin à Paris. Elle peut être contactée à christele.pautet@xlcatlin.com.

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