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Head of Aquaculture É«¶à¶àÊÓÆµ chez AXA XL

Il est des villes dont le nom résonne avec un secteur d’activité ou un produit bien spécifique. Hollywood pour le cinéma, Stuttgart pour l’automobile ou bien encore Bergen pour la pisciculture.

La pêche est profondément ancrée dans les traditions de la Norvège et cette industrie représente aujourd’hui son plus grand secteur d’activité derrière le pétrole. Dans les années 1980, les exportations de saumon de l'Atlantique du pays ont augmenté rapidement grâce à l'avènement de nouvelles technologies. De nouveaux systèmes d'élevage, associés aux vastes fjords et baies du pays, ont permis la création de fermes offshore à grande échelle pour élever plusieurs types de poissons, dont le saumon. La Norvège produit actuellement environ 55 % du saumon d'élevage mondial, soit plus de deux fois plus que le Chili, deuxième producteur mondial.

Ce n'est toutefois qu'une partie de l'histoire de Bergen. Les entreprises norvégiennes, dont beaucoup ont leur siège ici, dominent le secteur mondial de l'aquaculture et exploitent un grand nombre des plus grandes fermes piscicoles au Chili, au Canada, en Écosse et dans d'autres grands pays piscicoles. Viennent ensuite les entreprises auxiliaires qui soutiennent la pisciculture par le biais de la technologie, de la médecine, de l'alimentation, du marketing et de la finance ; nombre d'entre elles sont également basées à Bergen. Enfin, plusieurs organismes gouvernementaux et l'université de Bergen ont fait de cette ville un centre mondial de recherche et d'éducation en aquaculture.

L’activité économique de la ville s’articule principalement autour du poisson. 

É«¶à¶àÊÓÆµdispose d’une grande expérience dans le secteur de l'aquaculture et une équipe possédant une vaste expertise en biologie et en ingénierie marine.

Accompagner les pisciculteurs dans la gestion de leurs risques

Le secteur de l'assurance est également fortement représenté en Norvège. Environ 45 % de l'assurance aquacole mondiale est souscrite à Bergen, et les principaux courtiers mondiaux qui soutiennent cette industrie y sont également implantés.

Les acteurs de la pisciculture sont confrontés à de nombreux défis pour produire un aliment à la fois sain et rentable. Bien que les pisciculteurs fassent tout leur possible pour élever des poissons dans de bonnes conditions sanitaires, certains meurent ou s'échappent inévitablement. Compte tenu des investissements élevés pour les semis, les aliments, les médicaments et autres, les pertes au-delà d'un certain seuil peuvent être dévastatrices. C'est pourquoi l'assurance joue un rôle essentiel pour minimiser et atténuer leurs risques.

Comme pour d'autres formes d'assurance agricole, les indemnités sont versées dans le cadre d'une police d'aquaculture lorsque le volume récolté – dans ce cas, la biomasse des poissons – tombe en dessous d'un montant déterminé.

Notions de base

Le saumon est une protéine saine et de haute qualité. Après la mise en place des chaînes d'approvisionnement en saumon d'élevage et la généralisation de la disponibilité du saumon toute l'année, la demande de saumon a explosé. Alimentée par le commerce mondial, la diminution de la disponibilité du poisson sauvage et la hausse des revenus dans les pays en développement, la production de saumon d'élevage est passée d'environ 900 millions de tonnes métriques en 2000 à quelque 2,7 milliards de tonnes métriques en 2021. Toutefois, la production n'a augmenté que de 8 % au cours des cinq dernières années.

Cela s'explique par le fait que pratiquement tous les sites où l'aquaculture est viable – d'un point de vue pratique, économique et environnemental – ont déjà été développés. On ne trouve pratiquement plus de zones non développées où les conditions sont propices à la pisciculture dans le monde, et même dans les rares endroits où cela est possible, les coûts d'acquisition des licences d'exploitation sont assez élevés.

Dans le même temps, la demande de saumon de la part des consommateurs ne montre aucun signe de fléchissement.

Compte tenu de ces deux facteurs – production stagnante et demande accrue – les prix ont considérablement augmenté. Malgré cela, ces hausses de prix n'ont pas d'incidence sur la demande des consommateurs.

Il n'est donc pas surprenant que ces conditions de marché incitent les sociétés de pisciculture, les entrepreneurs et les investisseurs à explorer les possibilités d'accroître la production et d'augmenter l'efficacité.

Un nouveau type d'exploitation

L'option qui a suscité le plus d'attention ces dernières années est l'implantation de fermes piscicoles à terre. Une centaine de fermes de grossissement à terre sont actuellement en activité, en cours de construction ou en phase de planification. Le temps nous le dira, mais je prédis que d'ici 2030, les opérations à terre représenteront environ un tiers de la production totale.

L'élément clé des fermes piscicoles à terre est le système d'aquaculture en recirculation ou RAS. Dans ces systèmes, l'eau est constamment recirculée et traitée, et potentiellement réutilisée pour un maximum de 50 cycles (c'est-à-dire des semis à la récolte). Le RAS utilise divers filtres pour éliminer l'azote, l'ammoniac et le CO2 ainsi que les matières fécales accumulées. L'eau passe également par un bio-filtre qui ajoute des cultures de bactéries saines pour aider les poissons à survivre. Ces systèmes créent un environnement très hygiénique pour l'élevage des poissons tout en limitant les rejets de déchets et en éliminant la nécessité d'utiliser des antibiotiques ou des produits chimiques pour combattre les maladies.

Les fermes piscicoles terrestres peuvent également être situées à proximité des principaux marchés, ce qui réduit considérablement le coût du transport du poisson frais vers les consommateurs, généralement par fret aérien. C'est pourquoi des fermes piscicoles terrestres sont prévues ou en cours de développement près des grandes villes américaines et européennes. La plus grande d'entre elles vise à produire 90 000 tonnes métriques de poisson par an. En supposant une portion standard de 200 grammes, cela représente 450 millions de repas, soit suffisamment pour fournir un dîner de saumon à chaque habitant de l'Union Européenne !

Cependant, les exploitations terrestres consomment beaucoup plus d'énergie que les fermes piscicoles offshore. Elles nécessitent également une main-d'œuvre plus importante, y compris des employés plus qualifiés. Il y a quelques années, j’ai fait remarquer, lors d’un événement de marché, que le nombre restreint de talents possédant à la fois l'expertise requise en biologie et en ingénierie marines pourrait ralentir le développement des fermes piscicoles basées sur le système RAS. Une intervention qui a causé une certaine agitation dans le milieu.

Plus de défaillance mécanique ou d’erreur humaine mais une exposition moindre aux périls naturels 

Le profil de risque des fermes terrestres est également différent. Dans le cas des fermes aquacoles offshore, les risques les plus importants sont l'évasion des poissons – généralement après que des tempêtes aient endommagé leurs enclos – et les épidémies de poux de mer qui rendent le poisson invendable ; les pertes dues aux poux de mer représentent aujourd'hui environ 10 % du coût du poisson élevé en mer. En revanche, les poissons ne peuvent pas s'échapper des élevages à terre, et le pou du poisson n'y est pas un problème. De plus, les poissons élevés dans des enclos terrestres ne sont pas exposés à la pollution due aux déversements de pétrole ou aux eaux de surface contaminées, qui présentent des risques importants dans certaines régions.

Si les risques biologiques des opérations à terre sont faibles, les risques de défaillance mécanique et d’erreur humaine sont beaucoup plus importants. Les pompes, les filtres, les capteurs, etc., peuvent tomber en panne, entraînant une mortalité. Ou encore, des erreurs commises par les techniciens, lors de l'oxygénation de l'eau, pouvant entrainer une suffocation de certains poissons. Les fermes piscicoles terrestres sont également exposées au risque d'incendie, risque quant à lui minime, voire inexistant, dans les exploitations offshores.

Nous sommes actuellement en phase d’apprentissage en matière de fermes piscicoles terrestres, comme c'est souvent le cas avec les nouvelles technologies. Les entreprises apprennent à exploiter ces nouveaux systèmes de manière sûre et efficace et les assureurs s’efforcent de mieux comprendre les risques et d’optimiser les moyens d’atténuation. 

É«¶à¶àÊÓÆµdispose d’une grande expérience dans le secteur de l'aquaculture et une équipe possédant une vaste expertise en biologie et en ingénierie marine. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec de nombreuses entreprises développant des fermes piscicoles à terre, en Norvège et dans le monde entier, et nous sommes convaincus que nous pouvons continuer à fournir des solutions pertinentes et rentables pour soutenir la croissance de cette industrie.

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