
Assurance d’œuvre d’art : prévenir, protéger et accompagner les collectionneurs
March 11, 2025
Ecrit par Philippe Bouchet et Daphné de Marolles
Philippe Bouchet, responsable Art Expertise, Asie-Pacifique et Europe et Daphné de Marolles, responsable Souscription, Art & Specie and Private Clients, France
Après le succès de l’édition 2024 qui a réuni 270 exposants venus de 22 pays et attiré près de 50 000 visiteurs, la TEFAF Maastricht 2025 ouvrira ses portes le 15 mars prochain. À cette occasion, Philippe Bouchet et Daphné de Marolles, évoquent le partenariat au long court qui unit É«¶à¶àÊÓÆµet la foire européenne des Beaux-Arts de Maastricht, référence mondiale des foires d’art et d’antiquités, les spécificités du métier d’assureur d’art et les évolutions du marché.
En 2024, É«¶à¶àÊÓÆµcélébrait les 20 ans de son partenariat avec TEFAF. Comment se concrétise-t-il et pourquoi est-il important pour É«¶à¶àÊÓÆµ?
Philippe Bouchet : Cet anniversaire matérialise notre volonté d’accompagner nos partenaires sur le long terme. TEFAF est la seule foire au monde à accueillir un public extrêmement divers, réunissant collectionneurs, conservateurs, galeries, musées, etc. Ces événements sont pour nous l’opportunité de présenter notre expertise en matière d’assurance d’œuvres d’art et de dialoguer avec tous les acteurs du marché.
Daphné de Marolles : L’assurance est une matière vivante, qui exige une grande agilité et une bonne compréhension des risques, qui évoluent sans cesse. Notre partenariat avec TEFAF concrétise notre volonté d’être présents sur le terrain pour proposer des produits et services adaptés.
En quoi consiste le métier d’assureur d’art chez É«¶à¶àÊÓÆµ?
Daphné de Marolles : Il s’agit d’accompagner les collectionneurs, les professionnels de l’art et les institutions par des solutions d’assurance garantissant leur collection, de leur conseiller les mesures de prévention et de conservation les plus adaptées et, bien sûr, d’intervenir en cas de sinistre, notamment en identifiant le meilleur expert pour une restauration.
Philippe Bouchet : Nos équipes spécialement dédiées à l’assurance d’œuvres d’art sont présentes dans chacun des pays où É«¶à¶àÊÓÆµest représenté. Elles sont composées de souscripteurs, de risk consultants, et de gestionnaires de sinistres. En leur sein, des experts en art, par leur formation ou leur expérience, portent un regard aiguisé sur le marché et la prévention des dommages. Ils font rayonner leur expertise dans l’équipe pour en faire bénéficier nos clients. Chacun dans son rôle, tous ces professionnels ont un lien très fort avec l’art. La frontière est assez étroite entre nos fonctions professionnelles et la passion qui nous anime, ce qui nous pousse à être en contact permanent avec le marché et les collections.
Daphné de Marolles : En résumé, être assureur d’art chez É«¶à¶àÊÓÆµ c’est à la fois un métier et un loisir (rires). Un lien entre nos passions et notre profession que nous cultivons précieusement pour nourrir notre expertise et enrichir notre capacité à cerner les besoins de nos clients.
Quelles sont les singularités de l’offre É«¶à¶àÊÓÆµen matière d’assurance d’art ?
Philippe Bouchet : Toutes nos décisions et nos propositions s’appuient sur des acquis et des réflexes fondés sur des décennies d’expérience, qu’il s’agisse de l’analyse de risques, des évolutions du contrat ou de la gestion des sinistres. Notre réseau international d’experts nous permet d’apporter les meilleures réponses rapidement, ceci dans le monde entier.
Daphné de Marolles : É«¶à¶àÊÓÆµse distingue par la segmentation de son offre : jusqu’à 500 000 euros de collection, nous proposons deux seuils forfaitaires de garantie et de prime, grâce auxquelles nous pouvons accompagner de jeunes collectionneurs. Au-delà, nous passons sur une approche sur-mesure du contrat : notre connaissance des œuvres, des objets, des contraintes pour les transporter, les conserver, de la facilité qu’il y a à les revendre en cas de vol, etc. nous permet d’adapter nos demandes en matière de prévention et de protection à chaque collection et aux particularités du lieu de conservation.
Le marché de l’art a-t-il beaucoup évolué ces dernières années ?
Daphné de Marolles : La pandémie de Covid-19 a marqué un tournant important. La réouverture des galeries avant celle des musées et les ventes en ligne ont attiré un public nouveau. De plus, certains gestionnaires de patrimoine ont encouragé à la diversification des investissements, conseillant d’allouer jusqu’à 30% à l’art.
Philippe Bouchet : De jeunes collectionneurs aux profils très variés ont fait des acquisitions, dans une perspective d’investissement ou par goût, souvent pour ces deux raisons à la fois. Notre rôle est de leur apporter un conseil avisé pour protéger au mieux leurs collections.
À quels défis, actuels et futurs, l’assurance d’art doit-elle faire face ?
Philippe Bouchet : La globalisation du marché représente un enjeu important. Nous devons identifier les besoins émergents, les nouvelles façons d’acheter et d’exposer de l’art et comprendre le rapport des plus jeunes générations de collectionneurs aux questions de préservation pour les accompagner sur des marchés différents, par exemple en Asie. A ce titre, notre présence lors des foires d’art locales est essentielle : nous pouvons y rencontrer tous les acteurs du marché, dialoguer, et créer des relations de confiance, ce qui est essentiel dans un marché concurrentiel.
Daphné de Marolles : Convaincre un public nouveau de s’assurer est un autre défi de taille, notre concurrent principal étant la non-assurance, ou l’assurance inadaptée, inefficace en cas de sinistre, tant du point de vue du conseil, que de l’indemnisation ou de la restauration.
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