
Les impératifs de la gestion de crise : être plus averti, mieux préparé, prêt à répondre
October 08, 2020
Ecrit par Carrie Huang
Underwriting Manager, Gestion de crise, Asie
Une entreprise résiliente s’adapte aux circonstances et gère l’adversité. Dans cet article, Carrie Huang, Underwriting Manager au sein de l’équipe de Gestion de crise d’É«¶à¶àÊÓÆµpour l’Asie, explique pourquoi la résilience est aujourd’hui un impératif fondamental pour les entreprises et comment ces dernières peuvent être plus averties, mieux préparées et prêtes à réagir.
Les personnes sont naturellement résilientes. En d’autres termes, nous avons « la capacité de récupérer ou de nous adapter facilement à un malheur ou un changement » (c’est la définition de la résilience dans le dictionnaire). Nous sommes programmés pour identifier les menaces physiques et essayer délibérément de les réduire, si ce n’est les éliminer.
En effet, au cours de l’histoire, l’humanité a progressé constamment vers un monde plus sûr et plus prospère, plus pacifique et plus juste. Les guerres entre États-nations, par exemple, étaient fréquentes par le passé ; elles sont désormais rares. Ou encore : le pourcentage de la population mondiale ayant accès à une « source d’eau améliorée » est passé de 76 % en 1990 à 91 % en 2015. Un dernier exemple : en 1970, les catastrophes naturelles causaient un taux de mortalité annuel dans les pays à faible revenu de 0,7 pour 100 000 personnes ; aujourd’hui, ce chiffre est inférieur à 0,2.
Ces statistiques et d’autres comparables montrent que, d’un point de vue plus large, qui n’est certes pas toujours facile à adopter, de nombreuses personnes vivent aujourd’hui plus longtemps, plus heureuses et en meilleure santé ; notre résilience naturelle reste un avantage.
Une situation qui part à la dérive
Cependant, l’observation ci-dessus s’accompagne bien sûr d’une objection : alors que l’économie mondiale est de plus en plus interconnectée, la population continue d’augmenter et la planète de se réchauffer, si bien que les contraintes pesant sur les personnes, la société civile et les écosystèmes naturels s’intensifient rapidement. La pandémie de COVID-19 a certes provoqué des tensions massives presque partout. Mais, n’oublions pas la vague de troubles sociaux qui s’est déclenchée dans des pays partout dans le monde dans les mois qui ont précédé l’urgence de la COVID-19. En dépit de leur interruption temporaire en raison de la pandémie, les tensions sous-jacentes demeurent, et nous constatons déjà une résurgence des troubles civils dans certains endroits.
Ou le fait que, selon les Nations Unies, « Le monde connaît des mouvements de populations sans précédent : 70, 8 millions de personnes à travers le monde ont été chassées de leur foyer à la fin 2018 par des conflits et persécutions. » Nous savons également qu’une grande partie de ces déplacements ont été provoqués, au moins en partie, par une sécheresse prolongée dans certaines régions. Il faut relever que sur les 140 dernières années, les cinq années les plus chaudes enregistrées se sont toutes produites après 2015. Ou une donnée plus précise : dans une ville du nord-est de la Sibérie, la température a récemment atteint 38 °C (100 °F), soit la valeur la plus élevée jamais enregistrée à l’intérieur du cercle polaire.
Sans être trop pessimiste, serait-il possible que la marche inexorable de l’humanité vers un avenir meilleur ne soit plus assurée ?
Plus un simple mot à la mode ?
Le monde est assailli par de nombreux risques, dangers, menaces, embuches et périls, c’est une réalité, faites votre choix ! Ce n’est pas vraiment une nouvelle pour les professionnels de l’assurance et de la gestion des risques, c’est le monde dans lequel nous vivons. Et le vaste concept de résilience n’est pas vraiment un sujet nouveau dans notre communauté ; il y a eu de nombreux articles, livres blancs et tables rondes sur différents aspects de cette question.
Une autre objection, toutefois : si les entreprises ont aujourd’hui accès à d’excellents cadres et outils pour développer leur résilience et peuvent faire appel à de nombreux experts aguerris et compétents, les résultats sur le terrain sont mitigés. Des entreprises de toutes les régions du monde sont régulièrement handicapées, si ce n’est anéanties par leur incapacité à anticiper et à réagir à des événements prévisibles.
D’une certaine manière, c’est compréhensible. Pour mobiliser des ressources et intégrer des capacités, des systèmes et des processus qui renforceront la résilience d’une entreprise, il faut de l'engagement et de la persévérance ; il ne s’agit pas d’un exercice de cases à cocher avec des résultats clairs et définitifs. Et soyons réalistes : compte tenu des défis sans fin auxquels les entreprises doivent faire face dans l’environnement de marché actuel en constante évolution et très concurrentiel, qui a vraiment le temps de développer des plans d’urgence complets pour toutes les exigences potentielles, qu’elles soient prévisibles ou non ? Ou d’envisager des événements comme des attentats terroristes, dont le risque est réel, mais la probabilité d’être touché assez faible ?
Par le passé, les raisons pour lesquelles certaines entreprises, mais pas toutes, ne privilégiaient pas certaines initiatives visant à accroître la résilience étaient claires. Mais dans les mois à venir, alors que la pandémie de COVID-19 recule dans certaines régions et s’intensifie dans d’autres, je m’attends à ce que de nombreuses entreprises revoient leurs hypothèses antérieures concernant les montants et la manière dont elles doivent investir dans des mesures qui les aideront à mieux comprendre, planifier et réagir aux divers risques, dangers, menaces, et périls.
En effet, en plus de provoquer des perturbations énormes dans presque tous les secteurs industriels, la pandémie est susceptible de modifier de manière significative le paysage concurrentiel au sein de chaque secteur. Bien que les effets sur les entreprises d’un même secteur aient tendance à être relativement similaires, qu’il s’agisse d’une baisse de la demande, de la nécessité de repenser les chaînes d’approvisionnement mondiales et/ou des répercussions économiques liées aux salariés congédiés, certaines entreprises s’adapteront mieux à l’évolution des conditions.
Dures réalités
Et après ? Comme je l’ai suggéré plus haut, lorsqu’il s’agit de mettre en place une plus grande résilience, les facteurs limitants ne sont pas nécessairement l’expertise et les outils. Les défis les plus courants impliquent un engagement de l’entreprise et d’aller au bout des choses. Cependant, alors que la pandémie continue de se répandre et que l’instabilité mondiale demeure, les entreprises rentables et compétitives seront également celles qui sont très résilientes.
Pour conclure, je tiens à présenter brièvement la manière dont l’équipe Gestion de crise et Risques spéciaux d’É«¶à¶àÊÓÆµ ainsi que ses partenaires, aide les entreprises à se préparer, à réagir et à rebondir après une série d’événements. Les cadres et les méthodologies testés sont un élément clé de notre offre, englobant :
- Des analyses de menaces couvrant, par exemple les évolutions mondiales/régionales, le suivi des incidents, et des prévisions soulignant les points de pression potentiels
- La résilience de l’entreprise, y compris, par exemple, des analyses de l’impact commercial et de la chaîne d’approvisionnement, une aide à la continuité de l’activité et à la transition, et la planification de la gestion de crise
- Sécurité et réponse englobant, par exemple, la planification de l’évacuation, la préparation aux cyberattaques et des plans de reprise du travail.
Les différents composants de ce processus global, l’analyse, la planification, le suivi et une réponse rapide et efficace, nécessitent une expertise variée dans des domaines allant de l’évaluation des menaces à l’application du droit et de la cybersécurité à la communication de crise, en passant par les sciences de l’environnement et, bien sûr, la santé publique et la sécurité.
Les experts d’É«¶à¶àÊÓÆµdans ces domaines sont accompagnés par quelques partenaires clés, notamment S-RM et Klareco Communications. S-RM est leader dans les dernières méthodes de gestion de crise, grâce à des experts issus des agences de renseignement, des forces armées et des unités de négociation en cas de prise d’otages. Klareco est une société de communication d’entreprise et de relations publiques basée à Singapour qui dispose de l’expertise nécessaire pour aider les entreprises à défendre, gérer et retrouver leur réputation.
En introduction de cet article, j’ai affirmé que les êtres humains sont naturellement résilients. Mais, j’ai omis de dire quelque chose : il faut qu’ils y travaillent. Cela signifie que la résilience ne s’obtient pas spontanément. Le cheminement de l’humanité en direction du progrès général découle en grande partie du fait que l’évolution favorise naturellement ceux qui y travaillent. Selon moi, il en va de même pour les entreprises. Lorsque les entreprises font des efforts, elles peuvent s’avérer remarquablement résilientes.
L’équipe Gestion de crise et Risques spéciaux d’É«¶à¶àÊÓÆµest prête à aider les entreprises à être mieux averties, mieux préparées et prêtes à réagir, et donc à s’en sortir dans un monde de plus en plus imprévisible.
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