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Ecrit par

Marine Charbonnier, Global Programmes & Captives Regional Director chez É«¶à¶àÊÓÆµ et Maxime Schons, Managing Director Europe chez Strategic Risk Solutions

En deux ans, il y a eu plus de créations de captives que depuis l'introduction de Solvabilité II en 2016. Et tout porte à croire que cette tendance soit amenée à perdurer.

Quelles questions les entreprises doivent-elles se poser avant la création d’une nouvelle captive ? Quels sont les éléments déterminants du process ? Quels sont les facteurs clés de succès ? Comment identifier le rôle et les attentes des parties prenantes ? C’est à ces questions que Marine Charbonnier, Global Programmes & Captives Regional Director chez É«¶à¶àÊÓÆµ et Maxime Schons, Managing Director Europe chez Strategic Risk Solutions ont répondu à l’occasion d’un « GCP Short » organisé par Global Captive Podcast.  

Découvrez ou redécouvrez ci-dessous les temps forts de ce podcast.

Comment expliquer cette montée en puissance ?

Marine et Maxime ont cité plusieurs facteurs à l'origine de la "croissance sans précédent du marché des captives". Le plus important d'entre eux est la dynamique actuelle du marché de l’assurance traditionnelle dans lequel il a été constaté des hausses de tarifs et de franchises, des couvertures limitées et des conditions plus strictes sur la quasi-totalité des branches.

Ils ont également noté les défis permanents associés aux risques émergents, notamment les cyber-attaques et les perturbations de la chaîne d'approvisionnement, qui ne font que s'accentuer.

Selon Maxime, trois autres "facteurs intangibles" jouent également un rôle. Premièrement, la gestion des risques devient plus centralisée dans de nombreuses organisations, et une telle structure organisationnelle est généralement plus propice à la consolidation des informations et à l’implication d'une captive. Deuxièmement, un changement de génération est en cours avec un afflux de nouveaux risk managers qui sont plus à l'aise avec des solutions que certains considéraient auparavant comme trop techniques ou complexes. Troisièmement, le retour d’expérience ; le recours aux captives permet de couvrir une gamme plus large de risques, tels que les employee benefits, et/ou de mettre en œuvre des solutions alternatives via des couvertures paramétriques ou des rétrocessions "multi-lines / multi-years".

Marine a également souligné que face à un environnement incertain et volatile, gestion et atténuation pragmatiques des risques sont plus essentielles que jamais, et les captives se sont avérées être des véhicules flexibles et efficaces en termes de capital en ce sens.

Créer des fondations solides

Maxime et Marine ont insisté sur l'importance de l'étude de faisabilité initiale pour créer une base solide lors de la mise en place d’une nouvelle captive. Ils ont noté que l'étude de faisabilité commence généralement par l'évaluation du profil de risque et de l'appétit pour le risque du groupe.

Comme le dit Maxime, "Nous devons obtenir un panorama clair et global du risque assuré actuel, du risque non assuré et du risque non assurable afin d'envisager la bonne combinaison de branches d'activité souscrites par la captive". Marine a ajouté : "L'un des défis de l'étude de faisabilité est de trouver le seuil adéquat entre la rétention et le transfert de risques tout en tenant compte du profil de risque, du besoin des filiales d'avoir des franchises basses, de la solidité financière de la captive et des conditions actuelles du marché".

Maxime a noté que la mise en place d'une captive s'apparente au lancement d'une nouvelle entreprise. Ainsi, s'entendre sur les objectifs stratégiques à long terme de la captive est un autre élément essentiel de l'étude de faisabilité. Voici quelques questions clés : "Quels sont vos intentions/objectifs à long terme pour la captive ? Comment la captive s'intégrera-t-elle dans votre programme de gestion des risques existant ? Quelle est l'orientation en matière de souscription ? Quel degré de volatilité pouvez-vous tolérer ?


Les relations à long terme sont la clé du succès d'une captive

L'adhésion et le soutien en interne sont essentiels

Lors de la mise en place d'une nouvelle captive, il faut être conscient du manque de familiarité des dirigeants à l’égard de ce type de véhicules. Quels sont-ils, comment fonctionnent-ils, quels sont leurs valeurs ajoutées ?  L’un des défis majeurs et gage de succès à long terme est de faire preuve de pédagogie afin que la leadership team et l’ensemble des opérations comprennent et soutiennent la création de la captive.

Maxime a déclaré qu'en tant que nouvelle "filiale" au sein d'une entreprise existante, "il est important pour le gestionnaire de la captive de se familiariser avec la culture du groupe, d'identifier les principales parties prenantes qui interviendront dans le cycle de vie de la captive, de rechercher un consensus au sein de l'entreprise sur les objectifs finaux de la captive et enfin de rendre la captive visible et ses avantages bien compris par tous".

Marine a développé ce point : "Je voudrais souligner qu'il est essentiel de comprendre comment cela va fonctionner au quotidien. Il faut avoir une vision claire des process pour bien saisir et bénéficier de la valeur ajoutée d’une captive. Il faut également connaître les rôles et les responsabilités des parties prenantes et prendre conscience qu'il y a, en plus de l’assuré et de la captive, un courtier d’assurance, un assureur « fronteur », un gestionnaire de la captive et peut-être un rétrocessionnaire. Il est primordial que toutes les parties prenantes internes intègrent les rôles de chacun, y compris les partenaires externes. Cela démontre la valeur d'une coordination solide et la nécessité que cette dernière soit définie, partagée et contrôlée." 

En ce qui concerne les personnes qui doivent comprendre et soutenir la captive, Maxime précise : "Il faut inclure les membres de la leadership team. Le PDG est toujours un plus. Les fonctions financières, y compris le département fiscal, sont également essentielles, d'autant plus que ces aspects font de plus en plus partie intégrante du fonctionnement de la captive. Enfin, la présence de fonctions de soutien telles que la conformité et les services juridiques permet de s'assurer que la captive démarre avec un cadre solide".

Marine a confirmé le rôle essentiel de l'équipe financière et de son directeur dans la mise en place et la gestion d'une captive. Elle a noté comment cela pouvait avoir un impact significatif sur les plans financiers à court et à long terme de la société mère et, plus spécifiquement, "parce que lorsque nous créons une nouvelle captive, elle doit être sécurisée. Compte tenu du large éventail de garanties possibles, leur sélection et leurs impacts potentiels sur la conception de la captive doivent être dûment expliqués et compris pendant la phase d'évaluation de la faisabilité."

Marine et Maxime ont conclu cette partie de la discussion en soulignant la valeur à long terme de la compréhension et du soutien de la captive dès le début du processus.

Marine : "Les relations à long terme sont la clé du succès d'une captive. Le fait d'avoir tout cela dès le début rend l'ensemble du processus, non seulement lors de la formation mais aussi pendant les cinq prochaines années de la vie de la captive, beaucoup plus fluide".

Maxime : "Il s'agit d'éduquer les gens dès le départ afin d'éviter les répétitions et de faire en sorte que toutes les personnes présentes comprennent comment la captive peut bénéficier au groupe et aux différents départements.

S'engager auprès des régulateurs

Les entreprises qui envisagent de créer une captive sont souvent préoccupées par la nécessité de satisfaire aux exigences réglementaires, notamment Solvabilité II, qu'elles n'ont jamais rencontrées auparavant et qui peuvent être perçues comme complexes, voire décourageantes. Comme il s'agit d'un domaine dans lequel Maxime est spécialisé, il a offert plusieurs suggestions spécifiques.

Pour commencer, "il est important de maintenir une discussion et un contact permanents avec le régulateur. D'abord, pour présenter le projet d'application et ensuite pour s'assurer que la captive atteint ses objectifs au fil du temps".

Il a ensuite présenté les "jalons" que le régulateur utilisera "pour analyser la solidité du projet".

"Le premier est la justification globale du projet et la façon dont il s'inscrit dans une stratégie globale de gestion des risques du groupe. Cela inclut une analyse de la structure de l'actionnariat (de la société mère). Les régulateurs recherchent la transparence et la clarté de la structure de l'actionnariat. Ils veulent également des preuves concernant la réputation et la stabilité du groupe".

"Deuxièmement, il y a certains éléments de gestion des risques que le régulateur doit voir appuyés par des calculs actuariels solides et robustes. Cela signifie que nous devons évaluer la solvabilité à long terme de la captive et, plus important encore, comment elle se comporte dans les tests de résistance à divers scénarios défavorables.

"Ce sont les deux principaux points sur lesquels se concentre le régulateur lorsqu'il analyse un projet de captive.

"Une autre étape à franchir est celle de la gouvernance et l'analyse de ce que l'on appelle les trois lignes de défense : 1) les membres du conseil d'administration ; 2) les fonctions clés de Solvabilité II ; et 3) les opérations et le back-office quotidien".

Un dernier mot

Marine : "Pour les captives nouvelles et existantes, la transparence et la communication sont des éléments clés. Elles sont essentielles à la réussite globale. Parce que si vous ne les avez pas, cela peut devenir un cauchemar".

Maxime : Je suis d'accord pour dire que la première année est importante. Parce qu'elle représente le bon moment pour jeter les bases de la stratégie à long terme. Il est également important de mettre en place les bons processus et systèmes, qu'il s'agisse de la gestion des sinistres, des rapports financiers, du contrôle interne, d'un tableau de bord de souscription... tous sont essentiels pour le succès à long terme de la captive".

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